Un scandale environnemental et humanitaire secoue la bande de Gaza, transformée en décharge à ciel ouvert pour les déchets de construction provenant d’Israël. Cette situation aggrave une crise écologique déjà dramatique sous un blocus strict, mettant en péril la santé des populations locales et l’avenir du territoire.
Gaza, une déchetterie imposée au cœur de la crise humanitaire
Depuis plusieurs mois, des tonnes de déchets et débris issus des constructions israéliennes sont transportés et déversés au cœur de la bande de Gaza. Des camions franchissent le point de passage de Kissufim, chargés de matériaux de construction usés, pour statuer une nouvelle forme de pollution dévastatrice : des montagnes de déchets abandonnées à seulement quelques centaines de mètres des habitations palestiniennes. Armée et entreprises israéliennes agissent sur ordre de commandants locaux, ignorant les impacts écologiques et sanitaires de cette pratique.
Cette situation est accentuée par le blocus de Gaza, déjà dénoncé comme un scandale international mettant en péril l’approvisionnement en eau potable et la gestion des déchets. La gestion irresponsable de ces déchets de construction perpétue une souffrance environnementale ailleurs visible, où la bande de Gaza voit son tissu social et ses ressources naturelles se dégrader rapidement.

Conséquences écologiques et sanitaires alarmantes
Le dépôt sauvage de matériaux tels que béton, ferraille et tuyaux d’irrigation ne fait qu’aggraver la pollution environnementale dans une région déjà fragilisée par des décennies d’occupation et de conflits. Ces déchets toxiques contaminent le sol et menacent la nappe phréatique, essentielle pour la survie des habitants.
Cette gestion calamiteuse est d’autant plus critique que les infrastructures sanitaires à Gaza sont durement touchées, limitant la capacité à traiter les conséquences sanitaires, comme le souligne une enquête de l’ONU récente. Ce cocktail mortel entre déchets et effondrement des services de santé alerte les experts sur la dimension catastrophique d’une telle politique.
Un défi colossal pour le recyclage et la reconstruction durable
L’ONU estime que le conflit a engendré entre 55 et 60 millions de tonnes de gravats dans la bande de Gaza, nécessitant des centaines de millions d’euros pour un nettoyage indispensable. Toutefois, loin d’adopter une gestion responsable, l’armée israélienne persiste dans ce qu’un officier a qualifié de « pratiques honteuses » consistant à déverser ces matériaux dans des sites non contrôlés, à proximité immédiate des zones habitées.
Cette approche contraste violemment avec les pratiques modernes de recyclage et de gestion des déchets de construction qui privilégient la réutilisation et participent à la protection de l’écologie.
Face à cette catastrophe, les acteurs internationaux, telle la Croix-Rouge et des équipes égyptiennes, tentent de coopérer pour apporter un soutien humanitaire et amorcer une reconstruction respectueuse des normes environnementales, malgré les obstacles imposés par le conflit et le blocus.
Vers une réforme indispensable de la gestion des déchets à Gaza
La situation actuelle appelle à une action urgente pour transformer Gaza en une zone où la gestion des déchets ne soit plus un instrument d’occupation mais un levier de résilience. Des initiatives locales pour créer des déchetteries adaptées et promouvoir le recyclage sont essentielles pour redonner au territoire un futur durable.
Une meilleure collaboration internationale et la levée du blocus de Gaza sont incontournables pour soutenir cette transition et enrayer ce scandale environnemental qui place Gaza parmi les zones les plus polluées au monde.
En bref :
- Entre 55 et 60 millions de tonnes de déchets de construction ont été générés par la destruction de Gaza.
- Israël déverse ces déchets dans la bande de Gaza, aggravant la pollution et la crise humanitaire.
- Le blocus rend presque impossible la gestion correcte des déchets et l’approvisionnement en ressources vitales.
- Les infrastructures sanitaires sont affaiblies, exposant la population à des risques sanitaires élevés.
- Le recyclage et la mise en place de déchetteries seraient cruciales pour la reconstruction écologique de Gaza.
- La communauté internationale appelle à un cessez-le-feu et à la réouverture des routes humanitaires pour permettre une vraie reconstruction durable.












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